King Arthur - Henry Purcell

devient "King A" à Lasalle (Gard - France)

samedi 2 janvier 2010

Le "King" : nouveau livret


King Arthur – livret de Jean Reinert (d’après le livret original de John Dryden) : re-création théâtrale dans l’esprit du temps…

Guerre et paix, poésie et philosophie, amour et enchantement… King Arthur n’a pas fini de tisser les fils qui construisent les mythes jusqu’à aujourd’hui. Sous les harmonies baroques de la musique de Purcell, un chant épique, tragique et tendre, se glisse entre les notes chatoyantes.

Car nous sommes dans un monde qui s’engendre chaque jour dans le chaos :
« Le monde advient comme un colosse aveugle qui avance à tâtons.
Ou c’est un nouveau-né vagissant qu’une matrone ténébreuse ne cesse d’enfanter !
Ténèbres, clarté, lumière aveuglante et nuit sidérale !
L’homme avance avec son lumignon et croit voir en l’âpre chemin une piste illuminée courant tout droit sur l’échine de l’avenir ! »

De cette guerre entre Saxons et Normands, que restera-t-il?
« Il n’est de vérité que celle du vainqueur ! La trame de l’histoire appartient à celui qui reste pour la conter. »

Merlin ne dirige pas l’événement, ses enchantements répandus… il dort.
« A quoi bon ajouter l’agitation d’esprit au chaos des hommes qui s’affrontent dans la fureur de mort ? J’ai laissé en ordre l’écheveau des combats et il s’est dévidé pendant mon sommeil. A présent l’herbe est rouge, la terre a bu l’offrande de sang, et ma cape est lactescente du succès breton ! Les Saxons ont fui au travers des marais, ils en connaissent les passes et s’en font un refuge. Les Bretons s’enivrent de leur succès et crient pour la gloire et leur Roi ! »

Il sait que dans le chaos de l’événement ...:
« Il faut découvrir les voies souterraines où chemine l’imprévu avant qu’il ne jaillisse à la pleine clarté !… »

...et que, lorsque l’on croit être prisonnier des causes et des effets :
« Ce sont des chaînes de fumée, Philidel ! Tu es libre ! Cours au devant des Bretons comme le veut Grimbald. Et mets-les en garde contre ses appels ! Alors, tu seras en accord avec toi-même, et c’est cela être libre ! »

Toutefois il peut, grâce à sa magie, donner la vue à la tendre Emmeline mais c'est un piège aussi, lui découvrant de l’amour ce qu’elle n’a pas pressenti : l’ivresse du cœur et l’emprise des liens qu’il noue.
« Voilà trois fleurs cueillies sur la lande, trois fleurs dont les sucs mêlés produiront une brèche dans la nuit qui enveloppe la princesse. Cette brèche sera une voie pour la passion d’Arthur ! »

Ce don a pourtant son envers :
« Le regard que tu m’as donné m’apporte tout à la fois la beauté et la souffrance, le bonheur et la douleur… »

Merlin et Osmond, Osmond et Merlin : les deux enchanteurs attisent les passions, reflet l’un de l’autre il sont noir et blanc, blanc et noir… Mais l’histoire finit bien, grâce au librettiste :
« Moi, dont les yeux se sont ouverts après la fin de la guerre, je n’ai aucune curiosité pour ce sanglant désordre. Même s’il s’agit d’un conte trop beau pour être vrai, c’est le triomphe de l’amour que je veux voir aujourd’hui célébrer. »



Costume (copyright) : Paul Brown, Royal Opera, London, 1993

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