A côté de la préparation du spectacle lui-même, il faut poser les bases d'un projet de communication pour informer et intéresser le public. La première étape c'est la définition du "visuel" qui va permettre d'identifier "King A. l'opéra de champs". Et comment définir ce que doit être ce visuel ?
- il doit évoquer à la fois le récit dramatique (ce n'est pas une gentille comédie mais un drame avec chants guerriers, cérémonies "barbares", sortilèges d'un côté, amour et féérie de l'autre) et le caractère harmonique de la musique de Purcell (son aspect "chatoyant", subtil, délicat mais sa force et sa puissance d'entrainement aussi),
- il doit faire apparaître aussi, sans trahir l'esprit de l'oeuvre (opéra baroque), l'originalité particulière du projet qui lui vaut son surnom "d'opéra des champs" : si on simplifie, le côté raffiné des instruments baroques est porté par le choeur (c'est la musique de Purcell "pure et dure"), le côté "des champs" est porté par les instruments de musique (accordéon, guitare, trombonne, instruments orientaux...), un grand mélange des genres, un peu de baroque, un peu de jazz, un peu de "trad"...
- il y a les personnages :
Arthur qui est le personnage principal n'est jamais là et c'est à une forme vide de Roi, un trône vide et une couronne posée dessus, comme "Godot" qu'on attend toujours, ou comme... l'Arlésienne. A ce "vide" on peut associer l'opéra à ses début, quand rien n'était encore figé, quand il y avait cette fantaisie et ce plaisir direct dans les représentations, beaucoup moins solennelles et figées qu'aujourd'hui.
Merlin, les chefs guerriers, le génie du froid, la princesse etc.
- Il y a enfin l'époque (le XVIIe siècle) et ce qu'elle évoque sur le plan des costumes et de l'art.
Reste à passer de l'abstrait au visuel, et ça c'est l'affaire des créateurs graphistes.
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